Le 1er octobre 2018, le paysage politique québécois a tremblé suite à la victoire majoritaire de la Coalition Avenir Québec (CAQ). C'était la première fois dans l'histoire de notre province qu'un parti autre que le Parti libéral du Québec ou le Parti québécois l'emportait. Parmi les changements potentiels que la CAQ mettra en œuvre, sa proposition de réforme de l'éducation est en tête de liste des préoccupations de la plupart des parents. Nous savons que la politique peut être une source d'inquiétude, alors nous avons fait quelques recherches pour vous ! Voici un guide de notre système éducatif actuel et des changements que la CAQ propose.
Depuis l'année scolaire 2018-2019, le système d'éducation québécois compte quatre niveaux. Ce sont : l'enseignement préscolaire, l'enseignement primaire et secondaire, l'enseignement collégial et l'enseignement universitaire. Des établissements publics et privés existent à chaque niveau. Ces établissements sont catégorisés en écoles anglaises et écoles françaises. Les écoles publiques sont totalement laïques. Cela signifie qu'il est illégal d'imposer une religion particulière aux enfants à l'école ou pendant leurs études.
Une composante majeure de notre système éducatif, surtout pour la communauté anglophone, est l'admissibilité. Les enfants ont besoin d'un certificat d'admissibilité pour fréquenter une école primaire ou secondaire publique ou privée subventionnée par le gouvernement en anglais. Il n'existe toutefois aucun critère d'admissibilité en anglais pour fréquenter un cégep ou une université anglophone.
L'admissibilité à l'enseignement de l'anglais peut généralement être obtenue de l'une des quatre façons suivantes :
Lorsqu'un enfant obtient l'admissibilité à étudier en anglais au Québec, ses frères et sœurs peuvent également être déclarés admissibles.
Ces règlements ne s'appliquent pas aux étudiants qui étudient dans des écoles privées non subventionnées par le gouvernement. Vous pouvez en consulter la liste ici.
Notre système actuel est également constitué de commissions scolaires. Un conseil scolaire est composé de personnes élues d'une communauté qui ont autorité sur divers aspects de l'éducation. Tout comme nos écoles, les commissions scolaires sont organisées par langue. Nos commissions scolaires s'occupent entre autres de l'enseignement des langues, du rôle des ordinateurs dans l'éducation et du multiculturalisme. Les commissions scolaires publiques du Québec sont principalement responsables des questions personnelles et de la fourniture d'installations et de matériel. Elles reçoivent de l'argent du gouvernement et décident de la meilleure façon de l'utiliser, en le dépensant pour le personnel, les rénovations, les manuels scolaires, etc.
L'une des parties les plus controversées de la réforme de l'éducation proposée par le gouvernement de la CAQ est l'abolition des commissions scolaires. La CAQ prévoit plutôt de mettre en place des " centres de services " qui offriront une assistance administrative aux écoles. Au-delà de cela, peu de détails sur le plan ont été fournis.
François Legault et le parti CAQ sont d'avis que les commissions scolaires connaissent des problèmes de gouvernance et qu'elles sont sujettes à un faible taux de participation aux élections. Bien qu'il s'agisse de questions valables, Alain Fortier, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FSCQ), tient à nous rappeler que l'abolition des commissions scolaires ferait en sorte que plus de 3 000 écoles individuelles devraient s'adresser au gouvernement pour des questions de budget et de services. Il croit que les commissions scolaires distribuent les ressources de façon équitable, ce qui pourrait être plus que ce qu'un gouvernement centralisé peut gérer.
L'abolition des commissions scolaires s'avère être un point d'angoisse pour les communautés anglophones. Les commissions scolaires permettent à la communauté anglophone d'avoir un contrôle sur certains aspects de leur système d'éducation. Ainsi, même s'ils vivent dans une province majoritairement francophone, les anglophones ont le pouvoir d'assurer la qualité de leur éducation et de veiller à ce que les études en anglais ne désavantagent pas leurs enfants.
Malgré les inquiétudes de la communauté anglophone et l'extrême confiance de la CAQ, il est peu probable que l'abolition des commissions scolaires soit possible. Ceci est particulièrement vrai pour les commissions scolaires anglophones. En vertu de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (CCRF), la communauté anglophone du Québec se voit garantir le droit de contrôler et de gérer ses propres établissements d'enseignement.
François Legault a déclaré à plusieurs reprises que le gouvernement de la CAQ invoquera l'article 33 du CCRF, aussi connu sous le nom de clause dérogatoire. L'article 33 donne au Parlement ou aux législatures provinciales le pouvoir de déroger à certaines parties du CCRF. Cela est toutefois impossible, car l'article 23 de la CCRF n'est pas soumis à la clause dérogatoire. Par conséquent, M. Legault ne dispose d'aucun fondement juridique lui permettant d'abolir les commissions scolaires anglophones. Les militants anglophones ont déclaré qu'ils étaient prêts à aller jusqu'à la Cour suprême du Canada pour régler cette question.
La réforme de l'éducation de la CAQ introduirait également la gratuité de l'école maternelle dans toute la province. Le plan consiste à ouvrir la maternelle à tous les enfants de 4 ans. De plus, la CAQ offrirait éventuellement des tests d'aptitude à l'apprentissage gratuits à tous les enfants de quatre ans.
Les experts ont émis l'hypothèse que l'école maternelle n'est pas nécessaire pour tous les enfants. Cependant, elle est bénéfique pour la socialisation des enfants, leurs compétences scolaires et leur familiarité avec les règles et les horaires. Les parents devraient également encourager leurs enfants à apprendre par le jeu avant qu'ils ne commencent l'école. La plupart des parents n'ont cependant pas le temps de faire tout cela tout en conciliant une carrière et d'autres responsabilités.
Pour la plupart d'entre eux, la présence d'un éducateur de la petite enfance formé à cette étape de la vie de leur enfant s'avère essentielle. La gratuité de l'école maternelle ne semble pas avoir de défauts majeurs, hormis son coût prévu de 311 millions de dollars par an. De plus, elle permettrait de libérer près de 50000 places dans notre système public de garderie d'ici 5 ans. Il s'agirait d'une réduction considérable du fardeau d'un système qui est actuellement surchargé.
La maternelle subventionnée pour les enfants de 4 ans pourrait s'avérer être l'une des premières réussites de la CAQ et constitue l'un des éléments les moins controversés de son projet de réforme de l'éducation. Bien sûr, il y aura toujours des obstacles, peu importe les changements que la CAQ entend mettre en œuvre. Tout ce que nous pouvons faire pour l'instant, c'est attendre et voir ce qui se passe.
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